Une participation importante et attentive, des artistes et conférenciers vivement appréciés

Les deux évènements, assortis de moments musicaux, qui se sont déroulés le samedi 16 novembre 2024 après-midi consistaient à commémorer à la fois le 214e anniversaire de la naissance de Franz Liszt (1811-1886) et le 40e anniversaire de la mort de G. Cziffra (1921-1994), parfois décrit comme « la réincarnation de Liszt » au XXème siècle.

Un public conséquent dans la magnifique salle César Franck à la Schola Cantorum

Sur la scène, un piano et un cymbalum, instrument d’origine hongroise, un public conséquent en raison de la forte implication de nos divers partenaires

l’Institut Liszt (Ambassade de Hongrie), Le Cercle National Wagner Paris, et l’Association des Amis de la Culture hongroise . Au total, 120 participants très attentifs aux conférences et moments musicaux proposés

« Liszt, les
femmes
et
le
point
d’honneur »

La première conférence porta sur « Liszt, les femmes et le point d’honneur ». Françoise Quédeville-Marmey, aidée à la technique par Jean-François Marmey, démontra avec brio et conviction que, contrairement à la rumeur persistante, Liszt n’ a pas été un abbé libertin, ni abbé, il n’ a reçu que les ordres laïcs, ni libertin. Si on s’ en tient à ses liaisons avérées , il fut très loin des scores « amoureux » de nombre de ses contemporains.…. Cette réputation injuste d’ homme à femmes ( il est vrai qu’ il était beau et fut harcelé toute sa vie), a occulté le fait qu’ en plus d’ être un humaniste et un humanitaire, il fut un grand féministe avant la lettre à une époque où la misogynie, notamment à l’ égard des femmes artistes était virulente. Il n’ a cessé d’ encourager, d’ aider, de promouvoir, de jouer 3 générations de femmes.

Tiraillé entre sa foi profondément catholique et l’exubérance propre à sa nature d’artiste extraverti cherchant la gloire, Liszt, extraordinaire pianiste, compositeur, chef d’orchestre, n'était pas toujours facile à saisir. Merci à Catherine Joly pour son magnifique Rêve d'amour en clôture de l'intervention de Françoise. Pour en savoir plus, compte rendu de la conférence Cliquer ici.

Intermède musical avec Bach, Liszt et des danses hongroises au cymbalum

Une jeune artiste venue tout droit de Budapest, Erzsébet Gódor, a rencontré un vif succès auprès du public par sa maîtrise parfaite du cymbalum, sur lequel elle interpréta des « classiques », Bach, Liszt en solo. L’originalité des sonorités qu’elle créa transporta l'assistance sur les rives du Danube par la magie des maillets frappés sur les 133 cordes de cet instrument si original. Elle interpréta en solo avec une incroyable virtuosité les « Anciennes danses hongroises » de Farkas (XVIIIe s) et le Concerto hongrois pour cymbalum de Allaga Géza.

« L’esprit
tzigane
de
Liszt à Cziffra »

Quelques soucis techniques avec le réseau et le son ont perturbé la seconde conférence animée par Christian Lorandin « L’esprit tzigane de Liszt à Cziffra ». Les éléments de cette conférence en cours de synthèse seront adressés directement aux participants. Les éléments projetés et commentés concernant diverses interprétations de l'artiste furent remarquables. Se succédèrent la 3e Rhapsodie de Liszt (Christian Lorandin, piano) ; la Rhapsodie hongroise de Popper (Lorandin– Erzsi Gódor), 2 danses hongroises de Brahms (C. Lorandin et Camille Belin), les 6 danses roumaines de Bartok (Camille et Erzébet). Enfin, le concert s’acheva par un exceptionnel moment, avec Tzigane de Ravel, joué par le duo piano-violon constitué de Camille Belin et Michaël Seigle. Une œuvre extraordinaire, qui met en valeur la virtuosité du violoniste, mais dont la partie de piano demande elle aussi une technique magistrale. Et une très belle conclusion, qui montre que « l’esprit tzigane » a traversé le temps même chez les grands compositeurs, et pas seulement dans les restaurants ou « csarda » pour touristes à Budapest.

Enfin, le cocktail proposé en fin de journée fut l’occasion de se retrouver et d’échanger nos impressions, toutes très enthousiastes. Au total, ce fut une très belle collaboration dans la musique et l’amitié, entre admirateurs de F. Liszt, de R. Wagner, de B. Bartók et de G. Cziffa

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