« Quelle soirée que celle où il nous a été donné d’ entendre dans l’ intervalle de quelques heures Monsieur Liszt et Monsieur Lamartine, un grand artiste, un grand orateur, deux grands poètes , deux hommes d’ amour, deux chantres inspirés de la nature et de la divinité »

(25 mai 1845, publication : Le bien public après une fête brillante au château de St Point)

​

Les deux hommes se sont beaucoup admirés . 

Voici les toasts que Liszt et Lamartine se sont mutuellement portés lors de ce grand banquet.

​

«  Oh! Vous faites bien , messieurs d’ entourer de respect, d’ admiration et de sympathie votre illustre député, et pour ma part, je me sens heureux et fier d’ être convié à cette table et de pouvoir lui dire au nom de tous:

Jamais nous ne vous ferons défaut

Jamais  il ne nous arrivera de méconnaître en vous la double consécration du génie et du patriotisme

Jamais, il ne nous arrivera de méconnaître l’ avenir providentiel que vous nous préparez , et vers lequel nous vous demandons de nous guider »

Lamartine de lui répondre

«  non, l’ illustre artiste à qui nous avons le bonheur d’ offrir l’ hospitalité n’ est étranger nulle part: le génie est le compatriote de toutes les intelligences et de toutes les âmes qui le sentent. Mais ce n’ est pas son génie que je vous propose de savourer en ce moment , c’ est sa bonté, sa bienfaisance envers les classes souffrantes de ce peuple qu’ il aime, et qu’ il va chercher dans ses infirmités et dans ses misères, pour lui porter en secret la dîme de son talent, la dîme de sa propre vie car il met de sa vie dans son talent… »

​